Un pic malgré lui

© Astrance Fenestraz

Un peu plus petit que l’étourneau, le torcol fourmilier (Jynx torquilla) revêt un plumage cryptique bariolé d’un mélange de gris et de bruns lui conférant l’aspect de l’écorce. Son nom étrange lui vient de sa particularité singulière à allonger et tordre son cou à la manière d’un serpent en cas de danger. Même sa progéniture se met à pousser d’inquiétants cris et cliquetis reptiliens lorsqu’un prédateur s’approche trop près de leur cavité.

© Jean-Lou Zimmermann

D’ailleurs, étant le seul représentant de la famille des pics (Picidés) n’ayant pas la capacité de grimper aux arbres et d’y forer des cavités, il est souvent limité par la présence de cavités naturelles et est grandement favorisé par la pose de nichoirs adaptés et la création de cavités artificielles. En outre, comme son nom l’indique, il raffole de fourmis dont il se nourrit principalement, à la différence des autres pics qui vont plutôt rechercher des larves sous les écorces.

© Jean-Lou Zimmermann

Enfin, pour se distinguer encore plus de ses cousins sédentaires, le torcol prend ses quartiers d’hiver en Afrique Sub-Saharienne. Quand il revient en avril, il se plait à égayer nos vignes et vergers de son lancinant chant de crécerelle, mâle et femelle se faisant écho. Investi de toutes ces spécificités, il est facile de comprendre pourquoi SORBUS fait tout en œuvre pour favoriser cet oiseau atypique et singulier.